Les américains bombardent l'Irak



Une trentaine de missiles de croisière américains se sont abattus ce matin près de Bagdad, la capitale irakienne, visant des installations de "défense anti-aériennes". Les salves tirées depuis des bombardiers et des navires ont duré environ trois quarts d'heure. Deux jours après l'intervention du dirigeant irakien contre la capitale kurde Erbil, la riposte américaine n'a pas tardé. On ne connait pas encore l'étendue des dégats, ni le nombre de personnes tuées. Le président américain Bill Clinton devrait faire un discours dans la matinée.

Arguant que les résolutions de l'ONU offraient un cadre légitime de représailles, les Etats-Unis avaient laissé entendre dans la nuit qu'ils comptaient riposter. Au coeur de leur motivation : adopter une attitude telle que Saddam Hussein ne recommence plus ses attaques. Le réglement diplomatique du conflit semblait depuis hier de plus en plus délicat. Saddam Hussein avait ordonné à ses soldats de quitter la capitale kurde d'Erbil, lundi. Mais parallèlement, il lançait de nouvelles interventions contre d'autres villes. 30 000 hommes de l'armée irakienne seraient en ce moment dans la zone, déclarée "de sécurité" par l'ONU en avril 91, et située au nord du 36ème parallèle.

Cette riposte violente des Etats-Unis a reçu l'aval de l'OTAN, qui y voit "une réponse mesurée et proportionnée aux actions brutales des irakiens qui lancent des attaques contre des civils". Jacques Chirac ne semblait pas approuver complètement le principe de la riposte américaine. Preuve de la tension croissante dans cette région, les ressortissants américains et britanniques ont été enjoints de quitter le nord de l'Irak, dès hier soir.

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